Devient

Lettre des décideurs – Avril 2023 Prévention du décrochage : le formation continue comme levier d’actions

Chaque année, 95 000 élèves décrochent du système scolaire au terme d’un processus long et complexe de désengagement dans leur scolarité. Nous avons progressé collectivement ces dernières années néanmoins le défi du désengagement décrochage scolaire est toujours d’actualité et doit mobiliser nos efforts.

 Ce premier baromètre de l’Observatoire Ecolhuma a interrogé 898 enseignants entre janvier et février 2023 pour prendre le pouls du décrochage scolaire dans leurs classes, évaluer les facteurs de désengagement de leurs élèves et identifier les pratiques pédagogiques efficaces pour remédier à ces difficultés.

 Nous espérons que cette lettre des décideurs pourra nourrir vos réflexions et vos actions pour répondre aux enjeux du raccrochage et de l’engagement des nouvelles générations d’élèves. 

Florence Rizzo,
Co-directrice de l’association Ecolhuma

Les résultats clés du baromètre sur les risques de décrochage scolaire en 2023

  • Selon les enseignants, 24 % de leurs élèves seraient en risque de décrochage. 

Ce taux semble élevé : il est trois fois plus élevé que les 8% des 18-24 ans sortis du système scolaire sans diplôme identifiés par l’INSEE en 2019. Cette différence s’explique pour deux raisons. Premièrement si l’INSEE s’intéresse aux décrocheurs effectifs notre baromètre s’intéresse aux élèves en risque c’est-à-dire aux décrocheurs potentielsDeuxièmement, les études antérieures à 2019 ne prennent pas en compte les spécificités de la « génération COVID ». En effet, la pandémie et ses confinements successifs sont susceptibles d’avoir eu un impact profond et durable sur l’engagement scolaire des jeunes.

  • 1/3 des élèves aurait des difficultés à persévérer face aux difficultés

 En moyenne, les enseignants estiment que 30% de leurs élèves ont des difficultés à persévérer face aux difficultés scolaires rencontrées. Ce taux de non-persévérance est particulièrement élevé en lycée professionnel où il atteint 39% des élèves.

  • Les élèves en situation de pauvreté seraient près de deux fois plus à risque de décrochage

Selon les réponses des enseignants, les élèves en risque de décrochage sont 1,7 fois plus nombreux dans les établissements défavorisés (IPS <100) que dans les autres établissements (31% d’élèves en risque de décrochage pour les établissements défavorisés contre 18% pour les autres établissements).

  • 1/3 des enseignants a régulièrement recours aux pratiques centrées sur les difficultés sociales

En France, les pratiques centrées sur les difficultés sociales des élèves sont peu utilisées par les enseignants (33% seulement les utilisent régulièrement). Dans la littérature scientifique, ces pratiques désignent les actions des enseignants spécifiques à la prise en compte des situations sociales difficiles de leurs élèves (par exemple : développer des partenariats avec des associations spécialisées ou rencontrer individuellement les familles concernées par la pauvreté).

"Le sentiment de contrôle : un levier pour lutter contre le décrochage" - Entretien avec Céline Darnon, Professeure en psychologie sociale à l’Université Clermont-Auvergne

La psychologie montre depuis des années le rôle du sentiment de contrôle dans la persévérance face aux difficultés. Ce sentiment de contrôle désigne la confiance que nous avons dans nos capacités d'agir sur notre environnement social et nous-mêmes.

Les élèves décrocheurs souffrent souvent d'un sentiment de contrôle fragilisé et vivent leur scolarité avec fatalité. Un élève avec un faible sentiment de contrôle sera ainsi davantage susceptible de baisser les bras et d’abandonner face aux obstacles.

Or, les différences de sentiment de contrôle entre les individus suivent des différences socio-économiques. Plusieurs recherches en psychologie ont montré que les classes réunissant des élèves de milieux favorisés encouragent un "soi indépendant". Les élèves sont poussés à prendre des initiatives et à construire leurs parcours scolaires ce qui renforce leur sentiment de contrôle. Les jeunes qui grandissent dans des milieux défavorisés, eux, sont davantage confrontés à des difficultés sur lesquelles ils ne peuvent pas agir et ils acquièrent ainsi un sentiment de contrôle plus faible.

Céline Darnon,

 Professeure en psychologie sociale à l’Université Clermont-Auvergne

"Créer du lien et du sens, pour accrocher les élèves " - Entretien avec Fernando Nunez-Regueiro, chercheur en sciences de l’éducation à l'Université de Grenoble

Les enseignants sont confrontés à un double défi. Le premier est d’accrocher les élèves décrocheurs émotionnellement (“créer du lien”) en instaurant des relations de confiance avec eux. Motiver les élèves en considérant leurs efforts, leurs progrès, être à l’écoute de leurs difficultés spécifiques sont des leviers pour résoudre ce premier défi de la qualité de la relation élève-enseignant.

Le second défi consiste à accrocher ces élèves cognitivement (“créer du sens”) en leur faisant intégrer les objectifs et les méthodes d’apprentissage de manière accessible, autrement dit avec de l'enseignement explicite.

Si ce défi de l’accrochage cognitif n’est pas relevé, les élèves risquent d’investir les tâches scolaires de manière superficielle (faire le comment de ce qui est demandé, sans comprendre le pourquoi) et cumuler progressivement les lacunes scolaires qui, à terme, les mettront en grande difficulté pour poursuivre leurs études. Autrement dit, motiver les élèves pour les maintenir “actifs” en classe ne suffit pas toujours pour les faire entrer dans un processus d’apprentissage authentique, notamment si des malentendus subsistent concernant les finalités pédagogiques des activités scolaires. Accrocher émotionnellement ne suffit pas sans accrochage cognitif.

Fernando Núñez-Regueiro,

Chercheur en sciences de l’éducation à l’Université de Grenoble Alpes.

Les principaux facteurs précoces du risque de décrochage scolaire

Ce premier baromètre a permis d’identifier, à partir des réponses des enseignants, plusieurs facteurs cumulables qui exposent les élèves à un risque accru de décrochage. Ces facteurs mis en évidence dans notre enquête peuvent être regroupés en deux grandes catégories : les facteurs sociaux et les facteurs psychologiques.

  • Facteurs sociaux : 10% des élèves sont concernés par des conditions de vie dégradées. Ce résultat est cohérent avec ceux d’autres enquêtes : 10% également pour l’enquête Unicef menée en 2013 et 12,3% pour l’enquête INSEE menée en 2021. Or l’ensemble des recherches est unanime au sujet de l’effet du milieu socio-économique sur le risque de décrochage et sur le risque accru de décrochage au sein des familles défavorisées.
  • Facteurs psychologiques : selon les enseignants interrogés, 10% des élèves ont vécu un événement stressant majeur au cours de l’année scolaire (deuil, séparation parentale, etc.). Ce facteur de stress, en épuisant les ressources psychologiques des élèves, les rend particulièrement vulnérables au décrochage. Les élèves des lycées professionnels sont ceux qui sont les plus exposés à ce facteur de stress.

Les signes scolaires avant-coureurs du décrochage scolaire

Les signes du décrochage font référence à des comportements et des attitudes vis-à-vis de la scolarité qui sont proches de l’évènement de rupture scolaire dans le processus de décrochage. Le baromètre et les réponses des enseignants soulignent l’importance de deux signes majeurs de décrochage : la difficulté à persévérer et le désengagement.

  • La difficulté à persévérer : selon les enseignants, la difficulté à persévérer concerne 30% de leurs élèves. Or ce signe avant-coureur du décrochage se manifeste de façon différenciée selon les niveaux scolaires et les filières. Le taux d’élèves non-persévérants varie de plus de 10 points de pourcentage entre le lycée général et technologique (28% d’élèves concernés) et le lycée professionnel (39% d’élèves concernés).
  • Le désengagement : défini comme un ensemble d’attitudes allant de la passivité au refus scolaire, le désengagement est un second signe majeur de risque de décrochage à court ou moyen terme. D’après les enseignants, le désengagement augmente tout au long de la scolarité : il concerne 18% des élèves en élémentaire contre 25% au collège et 33% en lycée professionnel.

Propositions de leviers d'actions pour prévenir et agir contre le décrochage

Suite à la réalisation de ce baromètre, nous avons invité le mercredi 22 mars Mara Goyet (enseignante et auteure), Fernando Nunez-Regueiro (chercheur en sciences de l‘éducation) et des décideurs éducatifs à se rencontrer. Plusieurs ont répondu à l’appel (comme Raphaële Lombard-Brioult : directrice de l’EAFC de l’académie de Versailles, Michel Gosse : directeur de l’EAFC académie de Lille et Sébastien Boixel en charge de la formation des cadres à l’EAFC académie de Versailles) et ensemble nous avons fait émergé plusieurs potentiels leviers activables pour contribuer à endiguer ce phénomène.

Nous vous proposons ci-dessous une matrice décisionnelle synthétisant les échanges de ce webinaire. Pour ce faire, nous nous appuierons sur les deux dimensions temporelles et institutionnelles proposées par le spécialiste du décrochage scolaire et chercheur Pierre-Yves Bernard.

La dimension temporelle fait référence à deux types d’interventions : 

  • les interventions préventives qui visent à produire leur effet avant le point de rupture
  • les interventions réparatrices qui tendent à réintégrer le jeune dans le système scolaire pour accéder à la qualification (Bernard, 2019).

 

La dimension institutionnelle désigne deux niveaux d’action : 

  • les actions structurelles qui ont l’ambition de faire évoluer certaines propriétés structurelles du système scolaire (normes scolaires, organisation générale de l’école, curricula, etc.).
  • les actions spécifiques qui ciblent des individus ou des groupes d’individus particulièrement concernés et exposés (ibid.).

Tableau interactif synthétique

(pour consulter le détail des propositions, cliquer sur la proposition correspondante)

Actions préventives et structurelles

Proposition 1 : Favoriser les dynamiques collaboratives au sein des équipes des établissements.

Proposition 2 : Diffuser les pratiques pédagogiques efficaces par le recours à la formation continue.

Proposition 3 : Former les enseignants aux pratiques efficaces de feedbacks

Actions réparatrices et structurelles

Proposition 6 : Favoriser les dispositif de seconde chance et de réinsertion dans la formation.

Actions préventives et spécifiques

Proposition 4 : Renforcer la prévention pour les élèves précaires dans les établissements favorisés.

Proposition 5 : Former spécifiquement les enseignants à la diversité sociale.

Actions réparatrices et spécifiques

Proposition 7 : Déployer en programme de mentorat pour réengager les anciens décrocheurs dans leur scolarité.

PROPOSITION 1 : FAVORISER LES DYNAMIQUES COLLABORATIVES AU SEIN DES ÉQUIPES DES ÉTABLISSEMENTS.

Cette proposition souligne l’importance d’une culture collaborative au niveau de l’établissement comme levier d’activation d’une culture de l’amélioration continue des pratiques pédagogiques.

Le travail en équipe, en favorisant le partage des pratiques pédagogiques efficaces, agit structurellement au niveau de l’établissement au bénéfice de tous les élèves.
Cette proposition pourrait s’inspirer de l’initiative de la fondation néerlandaise LeerKRACHT. Depuis 2012, LeerKRACHT promeut une “culture d’amélioration continue” dans les établissements.
Littéralement, LeerKRACHT est formé de deux mots néerlandais “pouvoir” et “enseignants”, le pouvoir des enseignants et phonétiquement, il signifie « professeur ». 

 Sa démarche d’impulsion d’une culture collaborative d’amélioration continue en établissement repose sur quatre phases : 

  • Préparation : constitution d’une équipe interne d’enseignants responsables de l’impulsion d’une culture de l’amélioration continue dans leur établissement. Dans cette phase, les enseignants, avec le soutien du chef d’établissement, sont initiés à la démarche et aux outils proposés par LeerKRACHT. 
  • Initiation : organisation d’une journée dédiée à la définition collective des objectifs et des thèmes éducatifs prioritaires pour les enseignants et l’établissement, sur la base de données et éléments chiffrés (rapport d’établissement, IVAC, etc.).
  • Mise en œuvre : application et activation successive des outils collaboratifs (réunions hebdomadaires de suivi des actions et objectifs, préparations communes des leçons, observation des élèves lors de la réalisation de la séquence pédagogique, écoute des retours des élèves).
  •  Amélioration continue : bilan des progrès accomplis et des leviers à mobiliser pour le prochain cycle. 

L’évaluation d’impact de l’approche LeerKRACHT auprès de 231 établissements scolaires accompagnés par cette fondation a démontré les effets positifs de cette démarche sur le renforcement des pratiques pédagogiques des enseignants et l’implication des chefs d’établissement dans une culture de l’amélioration continue. Un des facteurs clés de réussite est le climat de confiance entre enseignants et avec le chef d’établissement. 

Pour en savoir plus :

PROPOSITION 2 : DIFFUSER LES PRATIQUES PÉDAGOGIQUES EFFICACES PAR LE RECOURS À LA FORMATION CONTINUE.

Les pédagogies efficaces désignent l’ensemble des méthodes d’enseignement dont l’impact favorable sur les apprentissages des élèves a été démontré (souvent quantitativement). Ce courant de recherche anglo-saxon (incarné par des auteurs de référence comme John Hattie ou Robert Marzano) demeure peu développé dans la recherche en éducation en France.

Les résultats de ce baromètre et les intervenants du webinaire ont rappelé le rôle clé des pratiques pédagogiques efficaces et notamment l’enseignement explicite dans la réussite des élèves et leur accrochage scolaire. Cet enseignement explicite permet de clarifier, pour tous les élèves, les attentes et les exigences de l’institution à leur égard.

La diffusion de ces pratiques pédagogiques efficaces suppose leur actualisation par une politique de formation continue ambitieuse à la hauteur des enjeux et besoins des enseignants. 

Par exemple, en France, le projet Lecture, dans la continuité du programme PARLER expérimenté de 2005 à 2008 dans huit classes d’éducation prioritaire a mobilisé des pratiques pédagogiques validées par la science. Ce programme pilote avait montré des effets très positifs en compréhension, orthographe, vocabulaire et fluence de lecture. D’autres programmes d’inspiration similaire et à fort ancrage scientifique pourraient être développés sur le sujet du décrochage scolaire dans les prochaines années.

Pour en savoir plus :

 

PROPOSITION 3 : FORMER LES ENSEIGNANTS AUX PRATIQUES EFFICACES DE RETOURS CONSTRUCTIFS, LES FEEDBACKS

Dans la littérature pédagogique et scientifique, les feedbacks désignent les réactions d’une personne en réponse aux réalisations d’une autre personne. Cela peut s’appliquer à la situation où l’enseignant partage un retour à l’élève concernant ces réalisations. 

Le feedback est l’un des outils les plus puissants pour favoriser les apprentissages et l’engagement scolaire. S’ils sont souvent évoqués dans la recherche en éducation comme des éléments centraux des stratégies pédagogiques efficaces, les enseignants sont paradoxalement relativement peu accompagnés et formés pour faire des retours précis, concis et constructifs à chaque élève. L’intention est ainsi de formuler des retours plus constructifs qu’une appréciation à faible plus-value pédagogique (un “Peut mieux faire” non-contextualisé par exemple).

Des formations aux stratégies de feedbacks efficaces, en favorisant la persévérance face aux difficultés des élèves, pallieraient aux signes de décrochage scolaire en soutenant la capacité des élèves à persévérer face à la difficulté

Pour en savoir plus :

PROPOSITION 4 : RENFORCER LA PRÉVENTION DU DÉCROCHAGE POUR LES ÉLÈVES PRÉCAIRES DANS LES ÉTABLISSEMENTS FAVORISÉS.

Cette proposition souligne le risque d’invisibilisation de la situation sociale des élèves précaires, surtout lorsqu’ils sont scolarisés dans des établissements favorisés. 

Ces élèves sont alors doublement exposés au décrochage scolaire : non seulement ils cumulent les difficultés liées à leur milieu socio-économique, mais leurs besoins spécifiques peuvent ne pas être perçus par les équipes pédagogiques.

Il y a un enjeu important à outiller et à former les enseignements dans la détection des élèves fragilisés notamment dans les contextes scolaires favorisés.

PROPOSITION 5 : FORMER SPÉCIFIQUEMENT LES ENSEIGNANTS À LA DIVERSITÉ SOCIALE ET CULTURELLE.

La formation à l’enseignement en milieu multiculturel et plurilingue est l’un des premiers besoins de formation des enseignants selon l’étude Talis de 2018.

Cette proposition est justifiée par la difficulté de nombreux enseignants à identifier les situations de diversité et à réagir dans ces environnements d’apprentissage multiculturels et de diversité sociale.

La formation des équipes à ces formes de diversité est essentielle pour personnaliser l’accompagnement des élèves surexposés au risque de décrochage. Ainsi, l’offre de formation actuelle pourrait être développée en ce sens.

PROPOSITION 6 : FAVORISER LES DISPOSITIFS DE SECONDE CHANCE ET DE RÉINSERTION DANS LA FORMATION.

Cette proposition affirme l’intérêt de repenser les conditions de la généralisation des opportunités de formation tout au long de la carrière et de la vie tout en déployant les dispositifs de seconde chance pour les anciens décrocheurs.  

Ainsi le DAEU en France (diplôme d’accès aux études universitaires) ou son équivalent américain des GED (General Education Development credentials) semblent être des pistes prometteuses.

Une autre voie à envisager serait celle de la facilitation de l’accès à la qualification et à la formation professionnelle (enseignements pratiques, stages, contrats en alternance, etc.) pour les jeunes décrocheurs. 

Les écoles de la deuxième chance illustrent ce type de mesures d’apprentissage précoce. Fondées sur la co-construction de projets sur la base d’expériences professionnelles dans le monde de l’entreprise, l’ambition de ces institutions est de faciliter l’accès à la formation professionnelle et à la qualification pour les jeunes décrocheurs.

Pour en savoir plus :

PROPOSITION 7 : DÉVELOPPER DES PROGRAMME DE MENTORAT POUR RÉENGAGER LES ANCIENS DÉCROCHEURS DANS LEUR SCOLARITÉ.

Cette proposition s’appuie sur des expériences internationales de programmes de mentorat pour les élèves décrocheurs. En effet, les expérimentations du mentorat en ligne avec Academos au Québec et du programme bruxellois MentorYouth ont produit des résultats plus qu’encourageants.

La désignation d’un mentor référent chargé d’inverser le processus de désengagement favorise un accompagnement intense pour “raccrocher” le jeune à sa scolarité.

Les programmes de mentorat à destination des élèves défavorisés (à l’instar de YouthBuild aux USA ou de Grands Frères Grandes Soeurs au Canada) ont également construit une expertise dans l’accompagnement personnalisé des publics précaires vers la réussite scolaire et professionnelle depuis des années.

Ces programmes personnalisés (ciblés sur l’engagement scolaire et ou les difficultés sociales des élèves) sont encore peu développés en France. Dans les prochaines années, des programmes de mentorat pourraient constituer un levier à fort potentiel pour réengager les décrocheurs dans leur scolarité.

Pour en savoir plus : la présentation des programmes 

Florence Rizzo

Co-fondatrice

Elle grandit en zone rurale dans l’est de la France et poursuit sa scolarité dans des écoles publiques. Ses parents n’ont pas le “bac” mais ils croient fermement en l’éducation. Son père, fils de mineur lui transmet une conscience sociale et sa mère infirmière, une culture du soin. Curieuse et avide d’apprendre, elle a la chance de partir en Hypokhâgne au lycée Lakanal de Sceaux puis d’intégrer quelques “grandes écoles” : ScPo, Essec, Insead. A chaque fois, le même sentiment d’assister à une forte reproduction des inégalités, ce qui renforce son engagement et son envie de contribuer à la réduction de ces inégalités. Ecolhuma naît en 2012 de cette envie profonde de mettre ses compétences au service d’une éducation de qualité accessible à tous et de la conviction que cela ne pourra se faire sans un accompagnement humain de celles et ceux qui font l’école au quotidien. Elle croise la route de nombreuses personnes qui font d’Ecolhuma une aventure collective.

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