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BAROMÈTRE – FORMATION CONTINUE DES ENSEIGNANTS : USAGES ET BESOINS

La formation continue des enseignants est un facteur déterminant de la capacité d’un système scolaire à amener tous ses élèves vers la réussite. Malgré les progrès réalisés ces dernières années, de nombreux rapports et retours de terrains indiquent que l’offre de formation est insuffisamment adaptée à leurs besoins.

Dans ce premier baromètre dédié au développement professionnel continu des enseignants, nous avons tenté de répondre à ces questions fondamentales pour l’École du XXIᵉ siècle :

  • Quelles sont les activités de développement professionnel continu des enseignants aujourd’hui ?
  • Quels sont les besoins de formation continue des enseignants et leurs préférences ?
  • Quels sont les impacts de ces activités de développement professionnel continu sur les pratiques pédagogiques des enseignants et la réussite de leurs élèves ?

 

Ce baromètre réalisé en mars 2023 auprès d’un vaste panel de plus 1000 enseignants a été mené sous la responsabilité de Marine Portex (docteure en psychologie cognitive) et de Julie Sierra (chargée d’études scientifiques chez Ecolhuma), et d’un comité scientifique indépendant composé de Marie-France Boulay, d’Amélie Desmeules et de Pier-Ann Boutin (toutes trois chercheuses en sciences de l’éducation à l’Université de Laval au Québec).

La première édition de ce baromètre a permis de recueillir les besoins et pratiques de développement professionnel continu des enseignants. Parmi les principaux enseignements de cette enquête : 

  1. Les enseignants sont des « débrouillards de la formation continue : 80 % de la formation continue des enseignants relève de l’autoformation (contre 20 % de formations institutionnelles proposées ou imposées).
  2. Le digital est devenu le premier lieu de formation continue des enseignants : plus d’un enseignant sur deux se forme via internet (59%) ou les réseaux sociaux (60%). L’analyse personnelle de ses pratiques (57%) et les discussions avec les collègues (41%) n’arrivent qu’en troisième et cinquième position.
  3. L’engagement des enseignants dans leur développement professionnel continu est solitaire, invisible et non valorisé : une forte majorité des enseignants se forme en dehors de leur temps de travail pendant leurs week-ends (55 %) ou le soir (45%).
  4. Le développement professionnel continu est un levier d’amélioration des pratiques pédagogiques et un pilier de la réussite des élèves : un enseignant sur deux rapporte que leur engagement dans une dynamique de développement professionnel continu a eu un impact positif sur leur désir d’approfondir leurs connaissances (52%), d’utiliser un nouveau matériel pédagogique (49%) et améliorer leurs pratiques pédagogiques.

 

Le développement professionnel continu est un levier de réussite indispensable pour l’École d’une société en constante évolution. Malgré l’importance des enjeux, une majorité des enseignants rapportent que la formation continue actuelle ne correspond pas complètement à leurs besoins.

La formation continue demeure un chantier majeur pour le développement continu des compétences des enseignants, pour garantir la réussite de tous élèves et pour relever le défi d’une école plus juste et plus épanouissante.

 

Florence Rizzo

Co-fondatrice

Elle grandit en zone rurale dans l’est de la France et poursuit sa scolarité dans des écoles publiques. Ses parents n’ont pas le “bac” mais ils croient fermement en l’éducation. Son père, fils de mineur lui transmet une conscience sociale et sa mère infirmière, une culture du soin. Curieuse et avide d’apprendre, elle a la chance de partir en Hypokhâgne au lycée Lakanal de Sceaux puis d’intégrer quelques “grandes écoles” : ScPo, Essec, Insead. A chaque fois, le même sentiment d’assister à une forte reproduction des inégalités, ce qui renforce son engagement et son envie de contribuer à la réduction de ces inégalités. Ecolhuma naît en 2012 de cette envie profonde de mettre ses compétences au service d’une éducation de qualité accessible à tous et de la conviction que cela ne pourra se faire sans un accompagnement humain de celles et ceux qui font l’école au quotidien. Elle croise la route de nombreuses personnes qui font d’Ecolhuma une aventure collective.

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