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BAROMÈTRE – PREVENIR LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE : PERCEPTIONS ET PRATIQUES DES ENSEIGNANTS

Chaque année, 95 000 élèves quittent le système scolaire sans avoir obtenu une qualification. Il y a eu des progrès ces dernières années mais le décrochage scolaire reste un défi majeur du système éducatif français. Le processus qui mène au décrochage est long et complexe et prévenir les risques commence au cœur de la classe.

Aujourd’hui, comment les enseignants perçoivent-ils les risques de décrochage scolaire ? 

Ce baromètre a été réalisé entre les mois de janvier et février 2023 auprès de 898 enseignants et mené sous la responsabilité de Marine Portex, docteure en psychologie cognitive, et d’un comité scientifique indépendant composé de Fernando Núñez-Regueiro, chercheur en sciences de l’éducation à l’Université Grenoble Alpes et de Céline Darnon, professeure en psychologie sociale à l’Université Clermont-Auvergne.

La première édition de ce baromètre a permis de recueillir la perception des enseignants concernant le risque de décrochage dans leur classe, les sources du désengagement scolaire et les ressources que peuvent mobiliser leurs élèves pour y faire face notamment ceux en situation de pauvreté. Il vise également à comprendre la réalité des pratiques pédagogiques dans ce domaine.

Parmi les principaux enseignements de cette enquête : 

  • Un élève sur quatre est en risque de décrochage scolaire selon les enseignants.
  • En classe, les enseignants estiment que 30% des élèves ont des difficultés à persévérer face aux difficultés. Ce taux est particulièrement élevé en lycée professionnel où il atteint 39% des élèves.
  • 72% des enseignants identifient les réseaux sociaux comme un facteur ayant une influence négative sur l’engagement des élèves.
  • Il y a près de deux fois plus d’élèves en risque de décrochage dans les établissements défavorisés (31% d’élèves en risque de décrochage contre 18% pour les autres établissements). 
  • Les pratiques centrées sur les difficultés sociales des élèves (par exemple : rencontrer les familles des élèves) sont peu utilisées par les enseignants. Elles sont mobilisées régulièrement par seulement 33% des enseignants (contre 77% pour les pratiques centrées sur la motivation des élèves par exemple).

Cette enquête souligne également le rôle de l’accompagnement et du soutien des enseignants pour développer des pratiques pédagogiques efficaces pour engager leurs élèves et lutter contre le décrochage.

 

Florence Rizzo

Co-fondatrice

Elle grandit en zone rurale dans l’est de la France et poursuit sa scolarité dans des écoles publiques. Ses parents n’ont pas le “bac” mais ils croient fermement en l’éducation. Son père, fils de mineur lui transmet une conscience sociale et sa mère infirmière, une culture du soin. Curieuse et avide d’apprendre, elle a la chance de partir en Hypokhâgne au lycée Lakanal de Sceaux puis d’intégrer quelques “grandes écoles” : ScPo, Essec, Insead. A chaque fois, le même sentiment d’assister à une forte reproduction des inégalités, ce qui renforce son engagement et son envie de contribuer à la réduction de ces inégalités. Ecolhuma naît en 2012 de cette envie profonde de mettre ses compétences au service d’une éducation de qualité accessible à tous et de la conviction que cela ne pourra se faire sans un accompagnement humain de celles et ceux qui font l’école au quotidien. Elle croise la route de nombreuses personnes qui font d’Ecolhuma une aventure collective.

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